5 fêtes de carnaval en Italie

Publié le : 20 mars 20237 mins de lecture

Une fête ancienne mais toujours nouvelle, qui nous ramène à des temps lointains et à des traditions anciennes, qui annonce le passage de l’ancien au nouveau, de l’hiver au printemps.

Entre musique, blagues, jeux et excès, chaque village d’Italie a sa propre façon de célébrer le carnaval. Aujourd’hui, nous vous proposons 5 fêtes de carnaval moins connues, qui, si vous ne les connaissez pas encore, méritent d’être vécues.

Les carnavals du Gnaga, de Beppe Nappa, du Gagèt col sò Uchèt, du Babaciu ou du Vulon. nous font voyager de la neige des Dolomites à la chaleur de la Sicile, à travers les anciennes traditions d’une fête qui se renouvelle chaque année, apportant avec elle musique et couleurs, déguisements et folie !

1. Le Gnaga et le Carnaval de Fornesighe (Zoldo Dolomites)

Dans le Val di Zoldo, on dit carnaval et on dit « GNAGA ». Mais qui est le Gnaga ? Qu’est-ce que le Gnaga ? Où est le Gnaga ? Le Gnaga est un masque typique des carnavals alpins et l’emblème du carnaval de Fornesighe. C’est ici que chaque année, avec une courte interruption dans les années 60, la Gnaga a lieu le premier dimanche de février.

Le Gnaga est un masque, une vieille femme courbée par les années qui porte dans son panier un jeune homme souriant, symbolise l’adieu à l’hiver et le souhait d’un bon printemps et d’une riche récolte, le passage intemporel entre l’ancien et le nouveau, c’est un carnaval qui sent le rite propitiatoire, mais en même temps c’est aussi une blague et un masque, car le Ganga est aussi une procession.

Tout a commencé par un jeu en 1987 à Fornesighe, lorsqu’un des nombreux émigrants, un peu plus farceur et capable d’initiative, a pris son propre fils et a commencé à faire le tour du village en imitant une tradition suisse. Le cortège qui forme et accompagne l’enfant autour du village est un cortège de mariage avec les mariés, la ménagère avec l’enfant, le prêtre, le cuisinier et le légendaire et toujours attendu Matazin.

Beaucoup de masques avec un millier de significations et de rôles qui marchent le premier dimanche de Février pour Fornesighe rencontrer et peut savoir, si pas trop heureux pour la fête. Cette fête s’enrichit depuis plus de 20 ans d’un concours très populaire de masques en bois, car Gnaga, c’est un masque en bois, c’est une fête, c’est Fornesighe.

2. Beppe Nappa et le plus beau carnaval de Sicile !

Il y a longtemps, dans les rues d’Acireale, le carnaval était célébré au son des jets d’œufs et d’agrumes, au milieu des rimes hilarantes des « abbatazzi », célèbres poètes populaires, des jeux bizarres, comme le cuccagna, la course en sac ou le tir à la corde, et des défilés de calèches, d’où les nobles locaux lançaient des volées de dragées aux spectateurs.

Puis, au début du XXe siècle, les masques en papier mâché ont fait leur apparition, se transformant peu à peu en énormes chars en papier mâché et en fleurs tirés par des bœufs, faisant du carnaval d’Acireale le plus beau de Sicile.

Cette ambiance festive reste presque intacte, entre les grands chars en papier mâché, les fleurs odorantes et les masques ludiques, dont le traditionnel sicilien, Beppe Nappa, qui porte les habits d’un serviteur idiot.

3. Le Gagèt et le carnaval paysan de Crema

Même dans la froide et brumeuse Padanie, le Carnaval est une fête caliente qui vient d’un lointain passé. Depuis le XVe siècle, lorsque Crema était sous la domination de Venise, la Sérénissime, les importantes célébrations du Carnaval attiraient des personnes de toute la région. Aujourd’hui encore, le carnaval est une fête qui implique spontanément petits et grands, et qui commence bien avant la fête proprement dite, pendant les mois de travail pour préparer les chars et la confection artisanale des grands personnages en papier mâché.

L’emblème du carnaval de Crema est « al Gagèt còl sò Uchèt », un personnage chanceux, le Gagèt, qui ouvre toujours le défilé. Il représente le paysan d’autrefois, qui se rendait périodiquement au marché, vêtu de son costume de mariage noir (qu’il n’utilisait que pour les grandes occasions), de bas voyants, de sabots de bois et d’un mouchoir autour du cou. Il avait l’air gêné et peu détendu à cause de l’embarras de se trouver dans un endroit inhabituel, loin de la ferme qu’il quittait rarement, avec son panier et son oie à vendre au marché. Ce personnage nous ramène au monde paysan et aux traditions du passé, qui revivent en partie parmi les masques et les couleurs du carnaval de Crema.

4. Les Babaciu et le carnaval de Santhià

La journée de carnaval commence dans les rues de Santhià (Vercelli), animée par les anciens jeux de la Gianduja, qui rappellent les traditions populaires médiévales : de la course en sac au tir à la corde en passant par les piñatas remplies de farine ou de confettis. Cette coutume goliardique s’est transformée au fil du temps en une véritable compétition entre les groupes carnavalesques et musicaux de la ville piémontaise. À chaque match, en plus de quelques euros, est mise en jeu l’occasion inestimable de taquiner ses rivaux jusqu’à l’année suivante !

La fête carnavalesque typique se termine sur la place centrale de Santhià, avec l’incinération du Babaciu, la célèbre marionnette en papier mâché qui incarne l’essence même du carnaval, tandis que les cloches de deuil sonnent et que la fanfare joue une marche funèbre. Mais, après quelques notes, la triste mélodie se transforme en un dernier moment de fête et d’euphorie débridée !

5. La Musica Arabita et le plus ancien carnaval d’Italie

Le carnaval de Fano est le plus ancien d’Italie et trouve ses racines dans l’épisode, devenu légendaire, de la réconciliation entre les deux plus importantes familles du passé : les Del Cassero et les Da’ Carignano.

Aujourd’hui comme hier, la fête du carnaval de Fano est caractérisée par le « vulon », un masque qui représente sous forme de caricature les personnages les plus marquants de la ville, et par la « Musica Arabita », un groupe bruyant qui utilise des instruments inhabituels, des boîtes de conserve aux cafetières, des cruches aux pots. Le défilé des magnifiques chars allégoriques, réalisés en papier mâché par des maîtres locaux, d’où tombent des chocolats et des bonbons, se termine par l’événement suggestif de la luminaria, une fête des lumières et des couleurs.

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